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rythmes scolaires : arrêtez le massacre !
Forum du groupe facebook : " Rythmes Scolaires : Arrêtez le Massacre !"

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 Bienvenue 
Bonjour et bienvenue !
Ce forum a été crée en complément du groupe facebook " Rythmes Scolaires : Arrêtez le Massacre !"
https://www.facebook.com/groups/609556085733767 (près de 12 000 membres) afin de stocker les informations et les témoignages qui y sont publiés chaque jour ( suite à plusieurs "attaques" qui se sont produites ces dernières semaines ayant pour conséquence la perte de ces informations ).
La page facebook " Rythmes Scolaires : Arrêtez le Massacre !" existe depuis la rentrés 2013. Elle regroupe des parents d'élèves, des enseignants et des élus locaux convaincus que la réforme des rythmes scolaires imposée par l'Etat est une très mauvaise "idée" pour les enfants et pour l'évolution de l'école publique dans notre pays.
Ce groupe facebook n'est lié à aucun parti politique, aucun syndicat, aucune association de parents d'élèves, et à aucun mouvement tel que ' manif pour tous' ou encore 'jre' ...









La réforme des rythmes scolaires: histoire d'une escroquerie intellectuelle et politique


La réforme de rythmes scolaires initiée en 2012 par le ministre de l'Education Nationale de l'époque Vincent Peillon ( mais certainement déjà prévue par le dernier gouvernement UMP ) partait du principe selon lequel les journées de classe des élèves français étaient trop longues ( 6 heures ) et que cela favorisait l'échec scolaire.

Après un simulacre de consultation, il a donc été décidé ( par un décret ministériel et non par une loi débattue par les représentants du peuple ) que les journées de classe ne dépasseraient pas 5h30 et que les écoliers auraient désormais classe le mercredi matin pour récupérer ce temps d'enseignement retiré les autres jours de la semaine ( et ceci uniquement dans les écoles publiques et non dans les écoles privées sous contrat avec l'Etat ).

Il a aussi été décrété dans la foulée que les communes organiseraient des activités périscolaires "de qualité" sur ces temps dégagés en fin d'après-midi afin :

-de favoriser l'égalité d'accès de tous les enfants aux activités culturelles et sportives ( "clés de la réussite scolaires" )
-de garantir qu' "aucun enfant ne soit mis à la porte de l'école avant 16h30"
(D'autre part, parmi les arguments allant dans le sens de la mise en place de cette réforme, il était avancé que depuis la suppression des cours du samedi matin en 2008, faisant passer la semaine de 24 à 27 heures de classe, les apprentissages étaient trop concentrés sur la semaine. Pourtant, la réforme des rythmes scolaires se contente d'organiser autrement ces mêmes 24 heures et ne rétablit donc pas ces heures d'enseignement perdues ... )

Devant la levée de bouclier provoquée par ce projet de la part des parents d'élèves, des enseignants et des élus locaux ( car le fameux consensus très souvent mis en avant n'a jamais existé ), que ce soit à cause de la suppression de la coupure du mercredi ou à cause des dépenses supplémentaires qui se profilaient, le Président de la République décida ( afin de diviser et donc d'affaiblir la contestation ) d'autoriser les communes qui le souhaitaient à n'appliquer cette réforme qu'à partir de la rentrée 2014.
De ce fait, malgré les pressions de la machine d'Etat sur les maires et malgré les centaines de millions d'euros de subventions promis pour cette première année, seules 20% des communes se sont engagées dans cette réforme à partir de septembre 2013 ( dont la ville de Paris, en dépit de la très forte contestation des parents et des enseignants parisiens ).


Tous les retours des professeurs des écoles et des parents d'élèves des communes engagées dans la réforme en 2013-2014 ont été négatifs:
- fatigue accrue des enfants par la suppression de la coupure du mercredi et par l'augmentation du temps passé en collectivité ( classe, activités, garderie ... ) les parents ne pouvant pas récupérer leurs enfants plus tôt que les années précédentes.

- désorganisation des écoles à cause des horaires inadaptés, de leur ouverture "à tous les vents " ( associations, bénévoles, ... ) et à l'utilisation des salles de classes et du matériel scolaires pour les activités.

- activités périscolaires sans intérêt ( de la simple garderie la plupart du temps ) par manque de moyens financiers et de candidats aux emplois d'animateurs précaires, sous-payés et aux horaires décousus.

- problèmes de sécurité pour les élèves de par la désorganisation des écoles et le manque de compétence des personnes employées par les communes ( accidents en hausse, enfants se retrouvant seuls dans la rue, ....)

- problèmes d'organisation pour les parents, problèmes de transport scolaire, fermetures de clubs de sports et d'écoles de musique à cause de la baisse de fréquentation induite.

- problèmes d'exclusions des élèves en situation de handicap car plus accompagnés par les "auxiliaires de vie scolaires" sur ces horaires.

- inégalités flagrantes de traitement pour les enfants d'une commune à l'autre...


En dépit de toutes ces remontées alarmantes, le gouvernement est resté ferme dans sa volonté de généraliser cette réforme à toutes les communes de France à la rentrée 2014.
Mais cela semblait loin d'être gagné tant les mouvements de parents d'élèves ( comme celui des "Gilets Jaunes" ) ou de maires, toutes tendances politiques confondues, réclamant l'arrêt de cette réforme ( et donc l'abrogation du décret en question ) prenaient de l'ampleur.

Après les cuisantes défaites du PS aux élections municipales et européennes de 2014, le nouveau ministre de l'Education Nationale Benoît Hamon décide de maintenir la généralisation de la réforme ( avait-il le pouvoir de faire autrement ? ) mais propose ce qu'il a appelé des "assouplissements" afin de faire passer la pilule dans le gosier des maires récalcitrants ( près de 4000 à ce moment-là, de toutes étiquettes ).
Il s'agissait donc de permettre aux communes ( surtout rurales, comme Lyon et Marseille ... ) de regrouper les activités périscolaires sur une seule après-midi de la semaine (le vendredi étant choisi la plupart du temps ) , autorisant donc de nouveau les fameuses journées de classe " épuisantes" de 6 heures !! et entraînant ainsi des week-end de deux jours et demi, en contradiction totale avec l'Académie de médecine qui déconseillait à l'origine les coupures de deux jours consécutifs jugées trop longues ......................


Et c'est ainsi qu'en cette rentrée de septembre 2014, la situation sur le front des écoles primaires se trouve être la suivante :

-encore un nouveau ministre de l'Education Nationale (!), qui maintient le principe de la généralisation de la réforme ( le contraire nous aurait surpris )

- des mouvements de parents d'élèves plus que jamais opposés à cette réforme ( manifestations, pétitions, boycott de l'école le mercredi ... )

- plusieurs dizaines de maires qui maintiennent la semaine de quatre jours dans leur communes par manque de moyens, qui n'ouvrent donc pas leurs écoles le mercredi et qui sont traînés devant les tribunaux par l'Etat comme de vulgaires délinquants.


-des directeurs d'écoles sommés par leur hiérarchie de dénoncer les parents d'élèves qui distribuent des tracts sur la voie publique

- des "activités périscolaires/garderie" payantes presque partout ( sur du temps où les enfants étaient tranquillement et gratuitement en classe auparavant )

- des "activités périscolaires/garderie" gratuites comme à Paris ( où l'on augmentera certainement l'air de rien les tarifs de cantine, étude et centre de loisirs en contrepartie. Parisiens, à surveiller ... )

-des communes passées aux 4 jours et demi mais qui n'organisent pas de garderie après la classe et obligent donc les parents à venir chercher leurs enfants plus tôt ( comme la ville de Marseille qui se trouve dans l'impossibilité de trouver assez de personnel pour assurer la garderie du vendredi après-midi )

- et dans la réalité quotidienne des familles, des heures de garderie supplémentaires pour les enfants, des problèmes d'organisation professionnelle, de transport scolaire, de cantine le mercredi, de garde d'enfants, des dépenses supplémentaires, des problèmes pour les rendez-vous médicaux des enfants ... ( j'en passe et des meilleures ... )

- et une fuite inédite des élèves des écoles publiques vers le privé afin d'échapper à la merveilleuse semaine ininterrompue de 4 jours et demi ...


Alors comment expliquer que les ministres de l'Education Nationale successifs s'acharnent tant à imposer cette réforme à autant de gens qui n'en veulent pas ?
Pourquoi maintenir une réforme aussi impopulaire alors que les côtes de popularité du Président de la République et du premier ministre sont historiquement basses ?
Pourquoi maintenir une réforme qui coûte tant d'argent à l'Etat ( des centaines de millions d'euros pour les "fonds d'amorçage" de la réforme reconduits en 2014 et 2015 ) alors qu'il cherche dans le même temps à réduire son déficit ?

L'hypothèse la plus plausible que nous pouvons avancer est que le gouvernement compte sur cette réforme pour obtenir la fameuse "inversion de la courbe du chômage" promise par le
Président de la République. Cette réforme permet en effet d'obliger les communes à créer des dizaines de milliers d'emplois de quelques heures par semaine qui feront sortir leurs "bénéficiaires" des statistiques de Pôle Emploi, donc une baisse des chiffres du chômage financée par l'ensemble des français par l'augmentation inévitable des impôts locaux et la contribution financière directe des parents d'élèves à cette nouvelle garderie imposée.

Autre aspect non négligeable pour un gouvernement acquis à la doctrine européenne de démantèlement des services publiques, cette réforme permet aussi de faire éclater le cadre national de l'école publique afin de préparer sa décentralisation, c'est-à-dire le fait de décharger l'Etat du "poids" des salaires des enseignants du primaire en le transférant dans quelques années aux communes ( ce qui est certainement prévu aussi pour les professeurs du secondaire qui eux dépendraient des nouvelles régions issue du redécoupage en cours ).
Inutile de préciser en quoi des telles mesures seraient porteuses de terribles inégalités pour les élèves à travers le territoire.

"Une réforme pensée dans l'intérêt de l'enfant", franchement, vous y croyez,vous ?


Vous êtes parents d'élèves, enseignants, maires ...., vous subissez les conséquences de cette réforme imposée d'une main de fer par l'appareil d'Etat ( parce que vous ne cassez pas de portiques routiers pour vous faire entendre ), vous pouvez apporter votre témoignage sur les pages de ce forum qui seront régulièrement transmises aux médias afin de faire contrepoids aux déclarations officielles tonitruantes
qui rappellent chaque fois le refrain bien connu : "Tout va très bien, madame la Marquise ..."



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